Boyd Rice : Misanthropie, controverse, fascisme, noise et tiki

Boyd Rice : Misanthropie, controverse, fascisme, noise et tiki

Boyd Blake Rice (né le 16 décembre 1956) est un musicien expérimental américain qui utilise le nom de NON depuis le milieu des années 1970. Pionnier de la musique industrielle, Rice a été l’un des premiers artistes à utiliser un échantillonneur et une platine comme instrument.

Boyd Rice est une figure controversée et influente dans le domaine de la musique expérimentale et industrielle (fan de la première heure du Church of Satan, sympathisant fasciste et provocateur compulsif). Il a également joué un rôle important dans la courte résurrection de la musique lounge et de l’esthétique Tiki au cours des années 90.

Cité ici pour la diversité de son œuvre et non pour ses positions politiques, Rice a participé à de nombreux projets et collaborations. Voici un bref aperçu de quelques-uns de ses principaux albums :

  1. NON – “Pagan Muzak” (1978): Le projet NON de Boyd Rice, fondé en 1975, explore des paysages sonores industriels abrasifs. “Pagan Muzak” est l’un des premiers albums de NON, caractérisé par un bruit électronique dur et une utilisation non conventionnelle de l’instrumentation. Il a jeté les bases de l’approche provocatrice de Rice en matière de son.
  2. Boyd Rice and Frank Tovey – “Easy Listening for the Hard of Hearing” (1984): En collaboration avec Frank Tovey (de Fad Gadget), cet album combine des éléments de musique industrielle, électronique et expérimentale. La juxtaposition de l’approche plus structurée de Tovey et des tendances avant-gardistes de Rice crée une expérience sonore unique.
  3. NON – “Blood & Flame” (1990): “Blood & Flame” représente une phase plus polie et plus raffinée de la discographie de NON. L’album incorpore des éléments rythmiques, ce qui le rend légèrement plus accessible tout en conservant la nature expérimentale du travail de Rice.
  4. Boyd Rice and Friends – “Music, Martinis, and Misanthropy” (2000): Cet album présente Boyd Rice collaborant avec un mélange éclectique d’artistes, dont Douglas P. de Death in June et Rose McDowall. Il présente une gamme variée de styles musicaux, du spoken word au néo-folk, reflétant la capacité de Boyd Rice à naviguer entre différents genres.
  5. NON – “Back to Mono” (2015): “Back to Mono” est un album NON plus tardif qui revisite et réinterprète certaines des œuvres antérieures de Rice. L’album démontre son évolution en tant qu’artiste et offre une nouvelle perspective sur ses premières compositions expérimentales.

La discographie de Boyd Rice est vaste, et son influence s’étend au-delà de la musique, dans des domaines tels que la création parléee et les arts visuels. Son travail n’est pas sans controverse, car ses associations avec des idéologies provocatrices ont suscité des débats. Quoi qu’il en soit, l’impact de Rice sur les scènes de la musique industrielle et expérimentale est indéniable, faisant de ses albums un voyage fascinant à travers les paysages sonores d’avant-garde.