Vidéo vortex : Olga’s Girls (1964)

“Olga’s Girls” (1964) est un petit bijou de provocation réalisé avec mauvais goût et un grain de sordide par Joseph P. Mawra.

Troisième chapitre des aventures de cette satané Olga (déjà le nom ne fait pas gentil et préfigure Ilsa!), cet opus est joué avec indifférence par ses “acteurs”. Fascinant comme un accident de voiture et mauvais à la moëlle, ce film est d’un ridicule hilare pour les amateurs de grossièreté

Le film suit l’impitoyable et sadique Olga (interprétée par Audrey Campbell), une dominatrice qui dirige d’une main de fer un réseau de prostitution haut de gamme. Olga exerce un contrôle absolu sur ses “filles”, combinant manipulation psychologique et châtiment physique pour les maintenir dans le droit chemin. Cependant, lorsque l’une de ses filles, Anna, commence à remettre en question son mode de vie et souhaite s’affranchir, l’emprise d’Olga sur son empire commence à se relâcher, entraînant une lutte de pouvoir aux conséquences dangereuses.

“Olga’s Girls” comporte des scènes assez timides de bondage, de torture et de dégradation typiques des “roughies” des années 60. Le surréalisme du tout, couplé avec les prises de vues ternes et sales, réussissent tout de même à mettre en place une atmosphère un tant soit peu claustrophobe qui a certainement dû river à leurs sièges nos grands-parents voyeurs à imperméables.

Ce qui distingue “Olga’s Girls” des autres films d’exploitation de l’époque, c’est sa représentation d’une égérie dominante, méchante et sans pitié tout droit sortie d’un pulp fiction des années 20 ou d’un magazine masculin des années 50.

Dépaysant et “camp” dans le grand sens du terme.