“A Whole Bag of Crazy: Sordid Tales of Hookers, Weed, and Grindhouse Movies” par Pete Chiarella

“A Whole Bag of Crazy: Sordid Tales of Hookers, Weed, and Grindhouse Movies” par Pete Chiarella

Déjà, l’arrière de la jacquette annonce avec un lyrisme barbare la couleur du bouquin :

On me connaît sous le nom de Pete de la 42e rue, un personnage que j’ai créé comme un rappel vivant de cette décennie perdue, les années 70.

J’étais l’un des millions de jeunes sans nom, sans visage, sans direction et sans avenir.

Nous avions tous le spectre hideux de la guerre du Viêt Nam suspendu comme une épée au-dessus de nos têtes. Nous n’avions pas l’étoffe d’un étudiant ; nous étions employés de bureau, pompistes, gardiens, etc. De la chair à canon pour le front.

La plupart d’entre nous savaient que nous avions de bonnes chances d’être embrigadés et de revenir dans un sac, alors nous nous sommes perdus dans l’explosion de drogues, d’alcool, de sexe, de violence et de musique qu’étaient les années 70.

Pete narre dans bouquin plusieurs récits d’une vie de stupre, de lucre et d’abus divers où la célébrissime 42e rue, royaume un temps du grindhouse et de la porno des années 70, agit comme toile de fond. L’ouvrage donne une impression de soirée passée à discuter dans un bar miteux avec un vieux loup de mer d’aventures alcoolisées, sauvages, surréelles et parfois violentes. Comme un hybride de S. Clay Wilson et de Bukowksi.

Outre l’anecdotisme, « A Whole bag » se penche également sur les films qui sont projetés dans les diverses salles en décomposition, peuplées d’une faune bigarrée, ainsi que sur les divers hauts-lieux de la diffusion et de la production pornographique new-yorkaise d’avant le grand nettoyage de Giulani.

Petel y aborde sans gêne de sa vie personnelle et des personnages loufoques qu’il connaissait et avec lesquels il faisait des affaires, ainsi que les divers habitants de Times Square.

Pendant des années, il a vendu des vidéos et toute autre marchandise qu’il pouvait se procurer (parfois en recel, parfois issus de sources interlopes) dans les marchés aux puces du New Jersey.

Dans les dernières pages, Pete parle de son implication dans le milieu des conventions consacrées au cinéma de genre.

Hautement recommandé, bien évidemment.

Les intéressés peuvent retrouver Pete chaque semaine sur sa chaîne YouTube, https://www.youtube.com/@42ndStPetesGrindhousePurgatory.