A Serbian Film (2010)

A Serbian Film (2010)

Une star du porno vieillissante accepte de participer à un “film d’art” afin de rompre avec le métier, mais découvre qu’il a été enrôlé dans la réalisation d’un snuff movie sur le thème de la pédophilie et de la nécrophilie.

Cour d’école primaire. “T’as vu (ndlr, film quelconque variable)? C’est le film le plus dégueulasse, le plus écoeurant que j’ai jamais vu. Personne peut l’écouter sans se ramasser à l’urgence!”

Bien évidemment, avec un tel topo, il est évident qu’une telle surcharge ne peut soutenir un visionnement. Le film est con. La compagnon de cour de récré a exagéré sur un mode thermonucléaire.

Idem ici.

Entre autres deux scènes avec lesquelles les amateurs/critiques de genre nous cassent les oreilles. Des repiques de Salo mettant en scène des enfants… En fait, une marionnette assez peu convaincante dans le premier cas et une mise en scène somme toute ridicule avec un jeune ado dans le second. Si, sur papier, on peut juger intolérable de telles images, en pratique la réalisation amateure sappe (heureusement) la crédibilité de l’ensemble.

Quand à la charge politique du long-métrage… C’est comme essayer de faire passer du papier-cul pour de la soie. Même si tonne d’amateurs de films de genre extrême porte ce navet au nues pour vêtir leur goût de voir des scènes-chocs d’un vernis de conscience politique et d’intellectualisme.

L’une des fautes les plus étranges du film est la violence “absente” du film. Si le viol et le meurtre de femmes et d’enfants est parfaitement acceptable à l’écran, celui d’un homme qui en viole un autre ne mérite qu’un bref “close-up” sur le visage de la victime. Pas qu’elle aurait été souhaitable, mais on est à moins de se demander pourquoi la réalisateur se ruedans les brancards à pleine vitesse dans le cas d’une catégorie de victimes et, soudainement, détourne pudiquement le regard dans le second.

En bref, une surcharge de scènes-chocs avec un prétexte de dénonciation politique pour donner bonne conscience et absolution au spectateur… Et des ventes faciles à l’étranger grâce à des mises en scènes assez douteuses et un parfum de scandale.