Pastel Barbo : L’Éternel Retour

Pastel Barbo : L’Éternel Retour

Dans le cadre de sa deuxième émission., Hypnagogie programmera deux morceaux de choix d’un groupe québécois, Pastel Barbo.

Bien évidemment, personne ne nous a tordu un bras ou refilé une enveloppe grise. Qu’on la clame haut et fort.

Cet  ajout au playlist ne tient qu’à une raison. Talent. Et, de manière plus prosaïque, la sortie de « Matière grise », premier EP de la formation de Québec. Pour jeter un coup d’oreille, et prouver une fois pour toute que l’on ne vous ment pas, rendez-vous au bandcamp du groupe :
pastelbarbo.bandcamp.com.

Et tout de suite avant de poursuivre votre lecture.

 

Pastel Barbo – Néo-New Weird-Laidback à la fois sans l’être

Pastel Barbo nous convient. Et, si vous avez un goût de néopsychédélique bien ficelé avec une attitude laidback, vous aimerez sans doute. Si je devrais poser une étiquette, question de situer l’animal dans un paysage musical, je crois que l’arc-en-ciel de Pastel évoque certains relents de Weird Folk mâtiné d’échos protogrunge saveur Meat Puppets (en plus rêveur et nettement moins fausse note). Les oreilles plus jeunes (et moins embouisée par trois décennie de cérumen musical) y entendront peut-être du Marc DeMarco, Alex G., Mountain Goats ? Difficile à clouer au mur. Et certainement futile. Pastel possède sa propre gamme, sa personnalité, et son charme.

On se doit cependant de confirmer que le groupe est composé de musiciens (wow). De ce que j’en comprend Gabriel Brisson est aux textes et concepts, Raphael Laliberté-Desgagnés à la guitare, Lewis Falia à la basse, et Gabriel Arsenault à la batterie.

« Matière grise », du solide

« Matière grise », EP dont nous parlions plus tôt, propose un voyage intériorisé, mais pas claustrophobe, à travers le cerveau embrumé d’un peintre qui, dans un premier temps, se compose couche par couche avant un désintégration progressive illustrée par une reprise des pièces de la première partie à l’envers. Concept très intéressant ici, surtout si comme moi vous vous amuser à écouter la pièce en chrono normale avant de le désembobiner en version à rebours.

La démarche de Pastel me rappelle d’ailleurs l’une des dernières citations de Syd Barrett, le crazy diamond lui-même, qui expliquait sa retraire progressive dans son inintelligible univers intérieur par la formule « Je ne fait que suivre le chemin du retour ».

Chaudement recommandé. Et bien hâte de voir les couleurs que nous réserve Pastel Barbo dans ses prochains enregistrements.

 

 

 

 

 

 

 

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